UFC-Que Choisir Océan Indien

Remboursement des voyages : Flexibilité oui, mais pas à n’importe quel prix !

Alors que la crise du coronavirus occasionne des annulations en série de voyages, le secteur du Tourisme plaide très fortement auprès des pouvoirs publics nationaux et européens pour revoir le cadre actuel, protecteur des consommateurs, afin de diminuer le plus possible l’impact économique de la crise et dès lors limiter au maximum le droit au remboursement prévu par la Loi.

Dans un esprit de responsabilité, qui concerne aussi les compagnies d’assurances, l’UFC-Que Choisir et la CLCV sont ouvertes à des alternatives au remboursement mais à deux conditions impératives :

  • Le consommateur doit toujours avoir la possibilité d’exiger le remboursement de son voyage.
  • Les contre-propositions offertes aux consommateurs doivent être crédibles et sérieuses et ne sauraient se limiter au seul report, parfois impraticable (limitation des congés, destination non propice selon la saison)

 

Dans un esprit constructif et soucieuse de défendre les intérêts des consommateurs sans nuire à l’économie, l’UFC-Que Choisir et la CLCV proposent que soit systématiquement proposé une alternative crédible en cas de voyage annulé, à savoir un avoir, sur 18 mois minimum, permettant d’organiser, dans une temporalité raisonnable, un nouveau voyage vers la destination de son choix, ou un report avec un remboursement d’au moins 10 % du prix du voyage, le consommateur restant libre d’exiger le remboursement.

Sous la seule réserve de ces avancées par rapport au cadre actuel permettant aux consommateurs d’envisager sérieusement une autre solution que le remboursement, nos associations ne manqueront pas de les inviter à privilégier ces options économiquement moins impactantes.

Publié le 17 mars 2020 par Corentin COPPENS

21 mars 2020

Le coup de colère du Ministre de l’Agriculture – C à Vous – 26/02/2020

Voici un lien vers l’émission « C à vous »  qui vous apprendra beaucoup de choses sur la façon dont l’État se comporte quand il devient la marionnette des lobbyistes!

https://www.youtube.com/watch?v=zcXIfjrcdP8&feature=youtu.be
Attention les images sont dures à regarder et il y a beaucoup de questions à se poser  sur ce qui se passe dans certains abattoirs.
On nous explique que ceux -ci sont très contrôlés , qu’il y a des administratifs, des techniciens, des vétérinaires, du personnel et il faut que L214  filme pour qu’on découvre la maltraitance animale qui s’y pratique !
Fort heureusement cet établissement a finalement été fermé!

Ne nous étonnons donc pas si, pour la leucose, toute l’administration est dans le déni !

2 mars 2020

Lisibilité des tarifs bancaires : Encore un engagement bafoué par les banques !

Publié le 26 février 2020 par Corentin COPPENS

Alors que le Comité consultatif du secteur financier a rendu publique aujourd’hui son étude sur les tarifs bancaires en 2020, l’UFC-Que Choisir dénonce la trahison par les banques de leur engagement sur la lisibilité de leurs brochures. Actant l’échec de l’autorégulation à garantir la pérennité des droits des consommateurs, l’association appelle les pouvoirs publics à créer les conditions d’une saine concurrence, génératrice de modération tarifaire.

Les frais bancaires, une manne de 25 milliards d’euros

Les frais bancaires, c’est-à-dire l’ensemble des commissions prélevées au titre de la gestion des opérations bancaires quotidiennes, se sont élevés à 25 milliards d’euros en 2018. Représentant 32 % de l’activité « banque de détail » en France1, cette manne est stratégique pour les banques, ce qui ne les incite pas à en faciliter la lecture. A titre d’exemple, la brochure de BNP Paribas comporte pas moins de 410 tarifs quand ceux de la Société Générale se répandent sur 51 pages ! Plus décourageant encore, ces prix sont affichés sur une base aussi bien annuelle que trimestrielle ou mensuelle.

Devant tant d’inintelligibilité, comment s’étonner que 14 % des saisines du médiateur de la Fédération bancaire française2 (FBF) portent sur les tarifs bancaires et que la mobilité plafonne à seulement 2,5 % en 2019 ?

Les tarifs bancaires encore plus illisibles en 2020 !

Pour faciliter la compréhension et la comparaison des offres bancaires, à défaut d’une loi, les associations de consommateurs ont obtenu des professionnels qu’ils adoptent une terminologie normalisée, présentée sous une forme cohérente, de leurs tarifs depuis 2010. Pourtant, le rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) portant sur les tarifs bancaires 2020 révèle aujourd’hui que ces avancées sont en péril, et notamment que l’extrait standard des tarifs (EST) est en voie de disparition.

En effet, alors que les banques s’étaient engagées à publier un EST regroupant les douze principaux frais bancaires (tenue de compte, cotisation carte de paiement, etc.) dans leur brochure, cette norme est devenue facultative sous prétexte de l’arrivée du nouveau document d’information tarifaire succinct (DIT) imposé par l’Europe. En conséquence, dès cette année, les 13 millions de clients de BNP Paribas, de la Société Générale, du Groupe Crédit du Nord et de HSBC en sont déjà privés !

Pourtant, alors que le document européen devait rendre plus clairs les tarifs, force est de constater que le compte n’y est pas. Plus d’un tiers des professionnels (36 %) en ont profité pour accabler encore davantage leurs clients d’une surcharge d’informations en y détaillant chacun de leurs packages bancaires. A ce jeu pernicieux, les caisses régionales du Crédit Agricole se démarquent tristement : leurs DIT de huit pages en moyenne sont trois fois plus volumineux que ceux de la concurrence !

Seule la loi est garante de la pérennité des droits des consommateurs

La décision des banques de renoncer unilatéralement à leur engagement en matière de transparence tarifaire constitue un double camouflet. Avant tout pour les consommateurs qui s’étaient habitués à l’extrait standard des tarifs et qui pourraient à nouveau être plongés dans l’obscurité des brochures.

Plus grave encore, cette décision rappelle aux pouvoirs publics combien l’autorégulation est illusoire. Reposant sur des « bonnes pratiques » fixées par les professionnels, ces dernières ne peuvent être invoquées par les consommateurs dans leurs litiges et peuvent être librement amendées. Dans ces conditions, la pérennité des autres engagements bancaires, notamment celui portant sur le plafonnement des incidents de paiement pour les consommateurs en situation de fragilité financière qui montre des déficiences3, est également menacée.

Soucieuse de garantir aux consommateurs une information pertinente et une réelle concurrence sur le secteur bancaire tout en renforçant les droits des plus fragiles, l’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à instaurer par la loi :

  • La lisibilité des brochures, notamment par la publication de l’extrait standard des tarifs et l’expression des prix en base annuelle ;
  • La clarté des documents d’information tarifaire en imposant que n’y figurent que le package bancaire le plus commercialisé ;
  • Le plafonnement des frais d’incident de paiement pour les clients en situation de fragilité financière.

 

2 mars 2020