Loi Alimentation = perte du pouvoir d’achat
La loi Alimentation va faire perdre du pouvoir d’achat
La loi Egalim, dite loi Alimentation, votée le 2 octobre 2018, est censée redéfinir la relation entre agriculteurs, industriels et distributeurs. Un texte trop flou qui se traduira par une hausse des prix pour les consommateurs, sans réelle contrepartie pour les agriculteurs.
Le chiffre : 10%. A partir du 1er février, les commerçants devront relever de 10 % le seuil de revente à perte des denrées alimentaires. En clair, un produit acheté 100 euros ne pourra pas être vendu moins de 110 euros.
La hausse des prix dans l’alimentation, qui entre en vigueur ce vendredi 1er février, s’établit à 6,3% en moyenne
Dans quel type de magasin y aura-t-il des hausses ? Pas dans les petits magasins de centre-ville ou les Monoprix parisiens, en tout cas, car les marges réalisées sur les produits y sont déjà supérieures à 10 %. En revanche, dans les hypermarchés qui se livrent à une guerre des prix – Leclerc, Géant Casino, etc. – comme chez les « hard discounters » (Leader Price, Netto, etc.), les hausses pourront être fortes. Or, ce sont ces magasins que fréquentent les Gilets jaunes. Ce sont donc bien les Français les plus modestes, avec un faible pouvoir d’achat,qui vont payer.
Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, indique que cela représente 4% des produits alimentaires, soit « 500 produits sur 13 000 » dans les supermarchés et « 800 produits sur 20 000 » dans les hypermarchés.
Cette mesure ne coûtera que « 50 centimes par mois et par habitant », estime Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, le principal syndicat agricole. Un chiffre que dément l’UFC Que Choisir , qui évalue à 1.4 Milliard d ‘euros le surcoût reporté sur les consommateurs. « Ce n’est pas en payant plus cher les cotons-tiges et les eaux minérales que l’on va abonder le revenu des agriculteurs »!
Les articles qui vont augmenter sont les produits d’appel qui ont une marge réduite (en dessous de 10%) car soumis à une grande concurrence. Selon le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, cela représente 4% des produits alimentaires, soit « 500 produits sur 13 000 » dans les supermarchés et « 800 produits sur 20 000 » dans les hypermarchés.
CONSEILS :
Voici quelques conseils pour vous aider à ménager votre porte-monnaie en ces temps de valse des étiquettes :
Privilégiez les marques de distributeurs. Si le prix des produits de marque (Lu, Danone, Ricard, Evian, etc.) risque de gonfler avec l’application de la nouvelle loi alimentation, en contrepartie, les distributeurs assurent qu’ils baisseront le tarif des articles estampillés MDD (marques de distributeurs Carrefour, Leclerc, Casino, etc.)
Des programmes de fidélité plus généreux. Pour amortir le choc tarifaire lié au relèvement du seuil de revente à perte comme à la limitation des « super promos », la plupart des enseignes ont prévu de faire des efforts, en proposant notamment de nouveaux avantages sur les cartes de fidélité des clients.
La parade de Carrefour. Le géant de la grande distribution par exemple, a déjà prévu de booster son programme de fidélité. A partir du vendredi 1er février, sur les 1 000 produits dont les tarifs augmenteront en moyenne de 5 % (soit de 35 centimes environ), l’enseigne en a sélectionné 200, parmi les plus consommés : « Sur chacun d’eux, nous offrirons une prime variant entre 5 centimes et 1,50 euro aux adhérents ayant la carte de fidélité », révèle Elodie Perthuisot, la directrice marketing de Carrefour France.